ADEME - les français et la crise énergétique

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En pleine crise de l’énergie, la notoriété de plusieurs filières d’énergies renouvelables augmente par rapport à 2021. La filière solaire voit son image s’améliorer sur chacun des aspects testés dans l’enquête. En particulier, elle est considérée comme une énergie permettant l’indépendance énergétique de la France (26 %, + 9 pts), de lutter contre l’effet de serre (25 %, + 9 pts) et comme l’énergie la moins polluante (25 %, + 9 pts). Elle est également perçue comme la moins dangereuse (26 %, + 5 pts) et la moins chère à produire (22 %, + 6 pts). L’énergie solaire photovoltaïque ressort ainsi comme l’énergie renouvelable à développer en priorité.

Le nucléaire étant vu comme l’énergie offrant le plus de performance (43 %, + 6 pts) et d’indépendance (32 %, + 8 pts), le soutien à son développement dans le mix électrique français augmente nettement par rapport à 2021. 32 % des répondants souhaitent le développement d’une nouvelle génération de réacteurs, alors qu’ils étaient 19 % en 2021. Toutefois, une majorité se positionne encore pour une réduction de la part du nucléaire (53 %, – 7 pts). Un tiers souhaite même l’abandon complet de la filière pour se diriger vers un mix électrique à 100 % renouvelable, signe que cette question est encore loin d’être tranchée dans l’opinion. De même, interrogés sur les solutions pour assurer, à l’avenir, l’indépendance énergétique de la France, 46 % citent en premier le développement des énergies renouvelables, devant la construction de nouveaux réacteurs nucléaires (28 %) et la réduction de notre consommation d’énergie (25 %).

Face à l’incertitude pesant sur les prix et l’approvisionnement en énergie, l’intérêt pour produire et autoconsommer sa propre électricité est au plus haut (69 %, + 5 pts). Les Français y voient l’avantage de réduire leur facture énergétique (64 %, + 8 pts) et d’être autonomes dans leur consommation (61 %, + 10 pts). En outre, l’augmentation du prix de l’énergie est beaucoup plus citée que l’an dernier en tant que déclic potentiel (25 %, + 8 pts). Toutefois, les obstacles financiers demeurent. Seuls 26 % ont le projet d’investir dans la production d’énergie renouvelable à leur domicile dans les douze prochains mois (- 3 pts), principalement en raison du coût très élevé d’un tel investissement (+ 3 pts). La baisse du prix des équipements et des travaux est le premier facteur cité pouvant inciter à investir dans les énergies renouvelables (+ 6 pts).

POUR ALLER PLUS LOIN :

https://infos.ademe.fr/lettre-strategie/les-francais-et-la-crise-energe…